Ouvre tes fenêtres
Étant maman de deux enfants en bas de cinq ans, étudiante à l’université à temps partiel et intervenante, je l’admets, moi aussi. Oui oui, des fois, je n’ai pas toujours la solution. Je n’ai pas toujours la réponse absolue à toutes les questions (et dieu merci, d’ailleurs), car j’apprends tous les jours. Tant dans ma pratique que dans ma vie personnelle.
Laissez-moi vous apprendre quelque chose, aujourd’hui.
Les enfants ont des fenêtres d’opportunités.
Des quoi?
Est-ce que ça vous arrive de jouer avec votre enfant et que tout d’un coup, il amorce un apprentissage? Que vous lui demandez, tout bonnement : « Alexis, que fait la vache? » et que votre p’tit bout d’amour vous dit : « mmmmmmmmeuh ». La fierté s’empare de vous et vous le félicitez.
Pause. Quel est le cheminement cognitif derrière tout ça?
Selon Vygotsky, l’auteur derrière la philosophie de l’approche « Jeux d’enfants », que j’affectionne particulièrement, c’est l’apprentissage qui pilote le développement. Il y a deux situations. L’enfant qui apprend et accompli seul certaines activités et l’enfant qui peut apprendre et progresser grâce à l’appui de l’autre. C’est ce que l’on appelle la zone proximale de développement. Je me souviens, lorsque j’ai fait mon travail final de stage à ce sujet, qui m’intriguait, je me suis mise à observer mon fils d’un autre œil. C’est grâce à moi que mon fils se développe. C’est grâce à mon soutien, mes encouragements. C’est moi qui le guide à travers divers jeux.
Attendez, quoi?
Oui, des jeux. Des jeux-là, je ne parle pas des grandes marques. Un jeu, c’est en complicité avec son parent. Un jeu, c’est faire « p’tit galop » sur le genou, c’est empiler des « Tupperware », c’est danser sur une chanson à geste. Des jeux, ça n’a pas besoin d’être compliqué.
Donc, cher parent, arrête de culpabiliser.
Je comprends et j’entends que tu peux être fatigué à la fin de ta journée. Que ta patience peut en prendre un coup. Rassure-toi. Te minuter pendant quinze minutes pour jouer avec ton enfant, ce n’est pas nécessaire.
Toi aussi, prends tes fenêtres d’opportunités.
Que ce soit au souper, à l’heure du bain, durant l’histoire, le brossage de dents, tu trouveras ce petit moment et il viendra de lui-même.
Tu n’as pas besoin d’élaborer.
Prends ce que tu as sous la main. Prépare-toi un bac sensoriel à l’avance le weekend, range-le et sors-le au besoin. Chante-lui une berceuse et touche ses bras, ses mains, ses pieds, ses orteils en lui nommant les parties de son corps. Si ton enfant est plus vieux, prends un moment couché, dans son lit, à lui permettre d’élaborer et raconter ses bons coups de la journée, puisque tu vas lui parler des tiens.
C’est lorsque c’est fait avec amour, bienveillance et sincérité, que nos enfants sont disponibles à apprendre, peu importe leur âge.
Et pour nous, c’est dans des moments comme ceux-là que l’on apprécie l’air frais, lorsqu’on ouvre nos fenêtres.
Paulina Garon, Collaboratrice
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