À l'éducatrice de mon fils : merci
La première fois que je t’ai rencontré, j’ai ressenti une grande douceur émanant de toi et un véritable amour pour ton métier. Cela fait de toi une personne engagée, que ce soit auprès des tout-petits pour leur développement ou auprès des parents pour les rassurer. Le temps d’une entrevue, tu m’as parlé de toi, de ta carrière, de ton choix de métier, de ton organisation et même de ta vie. La première fois que je t’ai vu, je t’ai tout de suite aimé.
Le premier jour où je t’ai laissé mon fils, tu as gentiment pris les choses en main. Tu m’as rassuré, tu m’as laissé le temps de me défaire de lui et tu l’as porté pendant les deux premières heures de notre séparation. Je sais qu’il a pleuré, mais je sais aussi qu’il a été accueilli dans son émotion.
Le premier mois que je te l’ai laissé pendant que je retournais moi-même travailler, tu l’as bercé, tu lui as chanté des berceuses, tu l’as câliné et tu as fait tout ton possible d’être humain pour le rassurer. Chaque jour, tu me racontais sa journée, ce qu’il avait fait, ses progrès, même les plus infimes, et tu as toujours fait en sorte que tout ne soit que positif. J’étais parfaitement en confiance et je quittais le bâtiment en me sentant plus légère.
Tu es toujours aussi fière que moi de ses progrès et découvertes, tu t’adaptes à son rythme comme moi et tu n’emploies aucune violence éducative ordinaire. J’estime être très chanceuse de t’avoir trouvé pour t’occuper de la prunelle de mes yeux en mon absence. La plus belle preuve que j’ai pour savoir si mon fils est bien avec toi est le sourire qui éclaire son visage le matin quand il te voit.
Évidemment, je reste sa maman et j’avoue sans gêne avoir été peinée, les premières fois, de voir qu’il pouvait être bien et heureux loin de moi. Mais l’attachement (et le détachement) est un processus complexe; je trouve juste merveilleux d’y être accompagnée de façon si bienveillante.
J’ai toujours su que je serais une maman qui travaille, tout simplement car cela fait partie de mon équilibre en tant que femme. Mais j’ai eu pas mal peur de ne pas trouver la bonne personne pour mon trésor. Ma propre éducation ayant été un calvaire, il était hors de question que je renie mes valeurs bienveillantes pour la promesse d’un salaire. En te rencontrant, j’ai su que je retrouverais mon équilibre perdu et cela m’a rendue sereine.
Alors juste merci pour tout: le temps que tu lui accordes, les câlins que tu lui donnes, les sourires que tu lui adresses et les encouragements que tu lui envoies. Parce que, pour de nombreuses raisons, je n’ai pas vraiment mon “village” avec moi pour élever mon fils; et je suis très protectrice avec lui, je ne veux pas qu’il fréquente du monde juste pour fréquenter du monde. Je préfère la qualité à la quantité, et vu le temps qu’il passe avec toi, je n’aurais pas accepté n’importe quelle influence.
Écrit par Baptistine Boutheon, Collaboratrice
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